Objectif zéro déchet

18 février, 2017 ,

Après le recyclage, le compostage et la vente de fruits et légumes «  moches  », place au mouvement zéro déchet. Citoyens et entreprises visent de plus en plus ce niveau en matière consommation alimentaire responsable : fini les emballages polluants, le gaspillage et la surconsommation. Un grand défi, mais un défi réaliste.

SOSPlus pour des VRAIS spéciaux des circulaires

Pourquoi réduire sa production de déchet?

Il faut savoir que plus du tiers des aliments destinés à la consommation humaine est gaspillé, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Au Canada, par exemple, 40% de la nourriture produite est gaspillée et près de la moitié de ce gaspillage vient du consommateur. Et ici, on ne parle même pas des impacts des emballages qui finissent à la poubelle eux aussi: près du trois quarts du plastique de nos sites d’enfouissement provient des emballages du secteur alimentaire.

Photo: Anna Shvets, ©

Bonne nouvelle concernant ces emballages polluants: on peut faire nos courses de manière responsable et pas seulement avec nos sacs réutilisables. Des commerces zéro déchet font tranquillement leur place sur le marché. Fini les emballages de plastique ou de styromousse (polystyrène)! On vend en vrac et la clientèle apporte ses propres contenants. Même Bulk Barn, le géant canadien de l’alimentation en vrac, suit l’exemple des commerces zéro déchet en offrant aux clients la possibilité  d’apporter leurs propres pots et bocaux, plutôt que de prendre des sacs de plastique.

Un supermarché suédois est même allé encore plus loin en marquant certains aliments au laser plutôt que d’utiliser des étiquettes jetables. Cette technologie ne produit que 1% de l’émission de carbone de l’étiquetage traditionnel.

Et une fois qu’on a apporté nos contenants pour les aliments en vrac, quelle est la prochaine étape?

Comme l’explique Béa Johnson dans son livre Zéro Déchet, trois grands principes peuvent nous guider:

  1. Il faut refuser ce dont on n’a pas besoin.
  2. Réduire ce dont on a besoin.
  3. Recycler ce qui reste.

Au Royaume-Uni, la chaîne d’épiceries Sainsbury a sélectionné des familles pour un projet pilote : les cobayes ont pu participer à un programme de soutien visant  la consommation zéro déchet et l’adoption de meilleures habitudes alimentaires.  L’expérience s’est montrée représentative de la réalité  pour plusieurs foyers occidentaux: il y a une tendance générale à acheter trop de nourriture.  Résultat, on ne passe pas à travers des restes et on les jette. On peut donc commencer par planifier les repas et acheter les quantités dont nous avons vraiment besoin. Chez SOS Cuisine, on peut vous aider à atteindre cet objectif grâce à nos menus planifiés et à la liste d’épicerie intelligente.

La technologie s’avère bien utile pour planifier et mieux acheter, mais on peut revenir aux sources pour l’emballage et la conservation. On trouve une multitude d’astuces pour remplacer le plastique jetable et le papier d’aluminium, comme les couvercles de tissus à contour élastiques. On peut aussi se fabriquer une pellicule de protection à base de tissu et de cire d’abeille qui  remplacent très bien la pellicule de plastique pour les fromages et sandwichs. En plus d’éviter le gaspillage alimentaire, on conserve les restes de façon écologique.

N’oublions pas que l’on peut aussi réutiliser ce qui n’a pas été cuisiné et l’intégrer à d’autres repas.  Les tiges de certains légumes qui peuvent finir en soupe, le pain un peu sec en croûtons et les fruits un peu plus vieux peuvent être cuits pour un dessert.

Pour aller plus loin :

Auteur

Emilie Zaoré
Diplômée de l'UQAM et de l'Université de Montréal, Émilie est pigiste en communication depuis 2012. « Foodie » et passionnée par les nouvelles technologies, elle reste à l'affût des tendances et aime partager de l'information fascinante sur les réseaux sociaux.

3 commentaires à “Objectif zéro déchet”

2 mars, 2017 Gaëtane Goulet dit:

OUI !!! je prend des sacs réutilisables. Je fais mes produits nettoyants moi-même, je n’emploie aucun assouplisseur je me sers de bicarbonate pour le rinçage (enlève la statique adoucit le linge ) j`utilise un petit sac à ordure par semaine (ils sont biodégradables ) mes déchets ou restes de tables vont dans un contenant dans le congélateur, que j ajoute à mes déchets .Bien sur je recycle…

16 avril, 2020 Catherine liegeosi dit:

Dans le village où je vis, nous avions proposé une initiative zéro plastique.
Très pénible. Les commerçants nous ont taxées d’ecolos reactionnaires. Certains refusaient d’utiliser nos conteneurs, invoquant les principes d’hygiène, et la mairie même nous a fermé la porte au nez lorsque nous avons demandé l’ouverture d’un centre de compostage organique.
Une expérience qui a duré un an. Nous continuons quelques uns à refuser les plastiques. Maintenant avec le coronavirus, ce ne sont plus les sacs en plastique qui sont préoccupantes sinon les gants! On en trouve partout dans les rues, les ruisseaux et la forêt.

Cinzia Cuneo
17 avril, 2020 Cinzia Cuneo dit:

Merci pour votre témoignage. Ne lâchez pas!

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